Pendant les vacances, nous avons pris la direction du Conquet. Destination ? Ouessant..
Où comment avoir l'impression de voyager et d'être partis très loin en seulement 1h de bateau.
Partis sous le vent froid du Nord, et le petit crachin qui va bien, nous avons découvert Ouessant le phare du Stiff et la tour radar sous un joli ciel bleu (presque bleu).
Après une légère mésaventure de réservation à notre hôtel, nous sommes partis nous et les sandwich au jambon, vers de nouvelles aventures.
Dans le temps, ils construisaient solide ! Certes un peu penché mais solide... Cette maison était un des premier hôtel au début du XXè siècle.
Un grain c'est toujours plus beau quand tu le vois de loin que quand tu te le prends sur la tête !
Pour notre première après midi de promenade, nous sommes partis pour faire le tour de la pointe sud et admirer la baie de Lampaul.
Un vent de dingue mais les couleurs de la mer ! Toutes les nuances de bleu, de vert, d'émeraude réunies. Avec ça, le spectacle de fous de Bassan péchant entre les vagues...
J'ai eu l'impression que, où que nous allions, Créac'h veillait sur nous. De n'importe quel point de vue de l'ile, on aperçoit sa silhouette rayée.
Paul a eu un peu de mal à marcher, à cause du vent, d'une sombre histoire de capuche étrangleuse et parce qu'il avait décidé qu'il ne voulait pas marcher surtout . Pourtant en Ecosse, il a avalé des kilomètres ! Et puis quand il a découvert qu'il y avait des lapins partout sur les dunes, il a trouvé un but à sa promenade et il a arrêté de râler. Et ça nous a fait du bien parce que c'est un boudeur râleur de compet' ...
Arrivés au bout de la pointe nous avons découvert la Jument et... que nous allions avoir des coups de soleil. C'est vrai que le ciel s'est complétement dégagé en l'espace de quelques heures...
Un grain menaçant nous a fait presser le pas. C'est ce qui est bien sur une île, pas besoin de météo, il n'y a qu'à tourner la tête de droite ou de gauche, sentir d’où vient le vent et tu sais si tu vas être mouillé !
Une fois au chaud dans notre chambre, la pluie s'est mise à tomber !
Alors nous avons joué au monopoly. J'ai un problème avec les jeux de société. Les garçons adorent ça, moi pas. Les garçons respectent les règles à la lettre, j’adore tricher. Non pas pour gagner, mais lancer les dés, attendre son tour, je trouve ça d'un ennui mortel. Alors qu'échafauder des plans pour tricher, faire avancer plus vite le jeu c'est plus drôle non ?. A priori que pour moi... " bon et Maman, tu ne TRICHES pas hein !" Pour info j'ai perdu, sans tricher...
Le lendemain au réveil, la pluie tombait toujours...
C'était une autre façon de découvrir Ouessant. La pluie cinglante, les nuages bas, les lumières allumées dans les petites maisons aux volets bleus. Quelle vie cela devait être il y a 100 ans...
Nous avons filé à pied du bourg vers le phare de Créac'h. Une fois arrivés, j'y ai lu que les enfants des gardiens de phare faisaient ce trajet à pied quotidiennement pour aller à l'école...
Nous avons visité le musée situé au pied du phare du Créac'h. Les photos y étaient interdites, pourtant il y avait matière à photographier. Ne serait ce que le carrelage de l'ancienne centrale électrique, so vintage !
Quelle ne fut pas notre surprise en sortant ! "ça s'était levé" comme on dit chez nous. Je ne sais pas ce qui se lève, la bruine, le crachin, le soleil !? En tous les cas, le vent avait forci et le soleil apparut. Et là quel spectacle ! Nous sommes habitués à voir la mer démontée ici à Brest. Mais à Ouessant, c'est nettement plus impressionnant. Le proverbe " qui voit Ouessant voit son sang " prend tout son sens...
Il y a le vent et sa force qui soulève ces paquets de mer. L'écume qui s’envole et le bruit des vagues qui s'écrasent les unes après les autres. C'est un spectacle époustouflant et hypnotisant !
Nous avons continué de marcher le long de cette côte beaucoup plus découpées aux roches noires.
Nous avons pique niqué à l'abri du vent, avec cette vue. Comptant les vagues, pariant sur leurs hauteurs., imaginant un frêle optimist sur cette mer démontée...
Merci à mon mari pour le making of de cette photo !
Nous avons marché jusqu'à être à hauteur de l'ile Keller et puis nous avons commencé à faire route vers le bourg à travers de petits hameaux.
Mais avant nous avons fait notre traditionnelle photo des aventuriers. Pari risqué de poser un réflex sur un bout de rocher avec ce vent ! Mais ça valait le coup !
Arrivés au bourg, nous étions en avance d'une heure sur notre programme. En effet nous avions réservé une place dans un car pour nous conduire à l’embarcadère. Nous avons été récupérer notre sac laissé à l'hôtel.
Puis nous avons goûté, encore... J'ai des enfants qui marchent bien, qui sont heureux de courir de découvertes en découvertes. Mais ils sont telles de petites piles rechargeables à faible capacité. Si on ne les nourrit pas régulièrement, ils se changent en escargot d'humeur exécrable.
De ce style là...
Un grain menaçait, et il nous semblait long d'attendre encore une heure, alors après une petite recherche, nous avons filé vers une jolie crêperie tea room.
J'ai adoré l'ambiance de ce joli endroit. La crêperie Chez Carole, vous sert le thé dans un vrai service en faïence. Il y en a d’ailleurs, plusieurs disposés dans une vieille barque et qui sont à vendre. Les murs en bois peints en blanc, sont couverts de photos anciennes. l'ambiance était cosy à souhait et les crêpes parfaites !
Un dernier tour dans le bourg...
Le grain est finalement arrivé...
Il était temps de reprendre le car d'Elen. Elle a su captiver les garçons en leur parlant.... levier de vitesse et gros moteur, what else ! Paul a même eu son quart d'heure de gloire en passant derrière le volant pendant quelques minutes.
Le Fromveur II nous a ramené à bon port, au Conquet.
En arrivant, le soleil bas sur l'horizon, nous a illuminé les côtes d'une belle lumière. La pointe St Mathieu paraissait toute petite au loin...
Le fort coefficient et le vent avaient rempli le port du Conquet. Nous avons vraiment était gâté par les éléments pendant toute cette petite escapade. Après simplement 2 jours passés loin de la maison, nous avions l'impression d'avoir été complétement dépaysés.
Prochaine ile, Sein !
Aurélie